L'EDITORIAL • Comment il faut mesurer la grandeur d’un pays…

...leur donner la possibilité de montrer leur valeur, pour assurer un avenir serein au pays.
Mais la grandeur d’un pays, aussi bien que de son peuple, se mesure autant dans sa capacité à accepter les critiques et à se remettre en question. Dans son discours final lors des séances budgétaires, le président du Conseil National a justement cité une phrase de Gustave Flaubert : « l'excès de critique engendre l'inintelligence ». Il faudrait aussi ajouter, en s’inspirant de Voltaire, que le manque total de critique engendre probablement la plus complète stupidité… Et pourtant, à Monaco, on a toujours du mal à accepter les critiques, les prenant trop souvent comme des « attaques personnelles » et très rarement comme une contribution constructive. Ainsi, qui apporte une critique devient un ennemi à vaincre et le débat politique se transforme en un champ de bataille qui sert seulement de défouloir aux frustrations personnelles… Des frustrations personnelles qu’on a vues également apparaître lors du débat sur le vote du budget primitif. Les fantômes de la SBM, de l’ASM et de l’IMS2 (pour n’en citer que quelques-uns) étaient toujours présents dans l’hémicycle, et l’inquiétude sur la situation économique était palpable et généralisée. Mais si d’un côté on commence à se rendre compte – comme les grands pays voisins – que le PIB n’est plus capable de représenter, lui seul, l’état de santé et le bien-être d’un pays, d’un autre côté il reste toujours la « petite patrouille de catastrophistes » qui ne sait pas voir au-delà des simples chiffres… Dont acte !
Entre temps, les critiques n’ont pas épargné non plus la campagne d’information du gouvernement lancée un mois et demi plus tôt. La plupart d’entre elles n’ont pas été exprimés ouvertement, mais – il faut le dire - surtout dans les coulisses. La crainte, peut-être justifiée, est que le message puisse passer inaperçu, sans résultats effectifs. Mais il est, bien évidemment, encore trop tôt pour exprimer une évaluation définitive. D’ailleurs, une autre « campagne  de communication » débutera dans cinq mois, avec le mariage princier. Une vitrine gratuite, cette fois-ci, qu’il faudra bien gérer. Les médias débarqueront en nombre, et quelques-uns d’entre eux en profiteront aussi – bien sûr – pour (c’est aussi leur rôle) critiquer. Il vaut mieux ne pas leur offrir des prétextes en faisant glisser un mariage historique du XXIe siècle dans une dérive aux tons trop folkloriques. Le risque, pourtant, est là…
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DOSSIER SPECIAL • 2011, une année historique pour Monaco

...ce sera celui d’Albert et de Charlene et pas celui du fils de Rainier et d’une nouvelle Grace Kelly ! Comparaison n’est pas raison, ce sera à tous les acteurs de ce mariage d’en faire ressortir sa valeur propre et son caractère particulier. 2011 n’est pas 1956. Certes, une nouvelle fois Monaco épouse son temps et relance par le rêve une attractivité universelle. Mais ce temps n’est pas celui du sortir de la guerre mondiale, de l’Amérique victorieuse reconstruisant l’Europe, d’Hollywood triomphant et des balbutiements de la télévision. 1956, c’est le mariage du siècle à Monaco bien sûr mais aussi l’expédition de Suez et l’insurrection hongroise - la fin de la ségrégation en Alabama, les Jeux Olympiques de Melbourne - Bardot dans «Et dieu créa la femme » - « Le monde du silence » de Cousteau – Romain Gary, prix Goncourt pour Les Racines du Ciel… Un autre monde, le monde d’hier si proche et déjà si lointain.
On n’attendait pas en 1956 ce que l’on espère en 2011 sauf une chose, une seule, le bonheur de ceux que l’on aime. Car les attentes de 2011 sont les priorités du Prince Souverain et de sa future épouse. La coexistence des peuples, on pense à l’Afrique du Sud de de Klerk et Mandela, l’urgence climatologique et environnementale, l’engagement humanitaire. Tout cela dans une planète mondialisée, d’hyper communication et de doutes économiques.

■  Une future princesse déjà très appréciée
On le voit bien dans notre enquête, les Monégasques et résidents souhaitent avant tout le bonheur d’un couple qui fait partie de leur famille de cœur. Ils espèrent cependant que cet événement aura par ailleurs des conséquences positives sur l’image de Monaco et  sur son économie. Tout se tient.
On peut donc souligner que le Prince Souverain épouse une sportive aux racines africaines qui partage son engagement pour l’humanitaire et l’environnement. Une femme de son époque au coté d’un homme de son temps. Une femme qui tout de même est à ses côtés depuis quelques années et qui a su se préparer sans s’exposer. Elle l’a aidé dans la discrétion et a su petit à petit sortir de l’ombre pour se mettre au plein jour, quand elle s’est sentie prête. Une preuve d’amour, de modestie et d’intelligence. On sait qu’elle est appréciée par les sœurs du Prince et par leurs enfants.
Elle connaît les dangers qui la guettent, elle les a acceptés. Le Prince Albert aussi connaît tout cela et il a pris son  temps. Personne ne le lui reproche plus.  Mais si son mariage est une affaire privée et personnelle, les Monégasques et résidents sont concernés par l’image de ce mariage. C’est nous tous qui devons, par notre attitude et notre affection, protéger l’authenticité du mariage de la médiatisation excessive et malsaine.

■  Une occasion unique pour imposer la vraie image de Monaco
C’est la condition de la réussite d’un événement qui va permettre la plus belle campagne de communication pour imposer la véritable image de Monaco. Un  vrai pays qui travaille, dans une qualité de vie certes exceptionnelle, mais un pays avec une histoire, des traditions et des spécificités, et qui n’est ni un sanctuaire pour quelques fortunés, ni une annexe d’instituts financiers opaques.
Rien n’est parfait bien sûr et Monaco n’est certes pas à l’abri de toutes les astuces des avidités internationales. Mais notre pays se donne les moyens de faire face et s’engage avec sincérité et détermination aux cotés des démocraties transparentes.

■  Vers une nouvelle attractivité ?
Nul mieux que le couple Princier ne peut imposer cette vérité encore largement méconnue et le mariage doit être le point d’orgue des efforts de la Principauté. Monégasques et résidents le savent bien qui espèrent une nouvelle attractivité dynamique et morale. Plus de touristes encore, plus d’implantations, de compétences dans tous les domaines, plus de respect et de notoriété pour le rôle à part d’un pays pas comme les autres.
Le rayonnement mondial de Monaco est, grâce au Prince Souverain, sans comparaison avec son poids international réduit à la population, au territoire ou à la production.
Cette action du Prince va attirer sur Monaco à l’occasion du mariage, une  sympathie qui va se transformer en nouvelle attractivité dans tous les domaines.
Un nouveau rêve pour le monde et un nouvel élan pour Monaco… voilà des vœux réalistes en cette nouvelle année

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ENVIRONNEMENT • Cancùn, un accord “a minima”

L'accord réaffirme l'objectif, annoncé l'an dernier à Copenhague, de lever 100 milliards d'euros chaque année à partir de 2020 en faveur des pays pauvres. Les pays riches et pauvres, en désaccord sur l'après-2012, décident de renvoyer la résolution de leur conflit à l'an prochain, à la prochaine conférence de l'Onu sur le climat qui aura lieu à Durban en Afrique du Sud, en 2011. Un seul pays s’est prononcé contre le texte, la Bolivie. Cet accord – qui est une véritable bouffée d’oxygène -  sur la poursuite de négociations permet de sauvegarder le processus multilatéral.

■  Gilles Tonelli : “Le respect qui est dû aux générations futures”
Le Conseiller Gilles Tonelli, qui dirigeait la délégation monégasque, a rappelé à la tribune les engagements de la Principauté : « En matière de lutte contre l’effet de serre anthropique, la Principauté a déjà engagé une politique volontaire et entend, à son échelle, continuer à apporter sa contribution. Pour l’avenir, je rappellerai ici les engagements présentés par Son Altesse Sérénissime le Prince Souverain au Sommet de Copenhague en décembre dernier avec une réduction des émissions de gaz à effet de serre de la Principauté de 30% en 2020 et la neutralité carbone au plus tard en 2050. Au plan international, je veux également annoncer l’engagement de la Principauté d’allouer en 2011 et 2012 un montant représentant au moins 10% des sommes qu'elle destine chaque année à l’Aide Publique au Développement pour financer des projets dans les pays les plus démunis face aux conséquences des changements climatiques. Cet engagement se veut une contribution au financement précoce de l’Accord de Copenhague ».
En conclusion, Gilles Tonelli soulignait : « la Principauté, par la volonté de son Prince Souverain, a choisi de réduire véritablement ses propres émissions comme je l'ai indiqué : c'est une obligation à laquelle la Principauté, comme tout Etat, ne peut se soustraire et c'est tout simplement le respect qui est dû aux générations futures ».

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